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unir ibn Tarif (2586?-2665) était le plus grand génie de la Première République. Il inventa la Lukos Retina qui, injectée dans un œil humain, produisait des visions du futur. Conçu comme un outil de sécurité pour les pilotes contre le leurre du Sathraïsme, la Luktin-76 (comme elle fut ensuite appelée) entrainait également une terrible dépendance. Saisie par les autorités de la moribonde Première République pour leur usage personnel, la Luktin-76 perdit son usage initial quand de bas esprits tentèrent de se servir de ces visions pour empêcher l'écroulement de la Première République. Les visions, souvent formulées par des symboles ou des métaphores, ne produisaient pas l'effet produit, et Munir ibn Tarif fuit la Première République, trouvant refuge auprès de la Corporation Bashshar. Les al-Malik peuvent prétendre descendre de lui, bien que leurs liens supposés à d'anciennes maisons royales Terriennes (Iraniennes, Arabes, et Israëlienne) ne soient pas prouvés et douteux au possible.

La Corporation Bashshar, qui acquit la proéminence dans les champs des technologies de communications et d'armement, apposa sa marque lors des derniers jours de la Première République. Vendant des armes de haute technologie à la fois à la République et à ses ennemis nobles, la corporation fut relocalisée de Terra à Criticorum pour des raisons financières. Après la perte de la Nouvelle Istanbul en 2600, l'écroulement de la Première République s'accéléra, et les dirigeants de la corporation cherchaient la stabilité. Attirée à Criticorum par la Maison Koprul, la corporation devint bientôt le pouvoir dominant de cette planète. Un domaine royal et un laboratoire privé furent offerts à Munir ibn Tarif. Il développa alors le psilaser (par la suite utilisé par les troupes de Lucifer Li Halan pour des effets dévastateurs) et le seraphimiun, un synthémétal utilisé dans la construction de vaisseaux spaciaux. Tarif était un maître en codage génétique, en mathématiques, et en musique. Il chercha à combiner ces trois disciplines en une seule, mais l'échec de la Luktin-76 le hantait.

Tarif voulut y mettre un terme en produisant un nouvel appareil, le Luxdei-3. L'inaugurant sur lui-même, il vit la mort vacillante des étoiles avant que la civilisation n'ait atteint son potentiel. Il prit des mesures drastiques. Investissant ses vastes richesses dans diverses propriétés, Tarif s'enfuit emportant son stock de Luxdei-3, abandonnant famille et fortune. Il fut retrouvé douze ans plus tard sur Istakhr, marié à une femme locale qui lui avait fait deux enfants. Ayant refusé toute supplication pour qu'il rentre à Criticorum, il mourut sur son monde d'adoption. La légende conte qu'il sortit et fut pris dans une tempête du désert (certains disent qu'il fut emporté par une rivière déchainée pendant une inondation), après avoir caché son stock de Luxdei-3. "Je pars danser avec les pouvoirs de l'Enfer, et les briser.", aurait-il dit à son fils ainé, Lufti, avant son départ final. "Le chemin de Tarif" est resté dans l'histoire de la maison comme le chemin mystique, de l'évolution, des al-Malik. Aussi ceux qui en savent le plus en disent-ils le moins, prétendant que c'est un but universel pour tous les sentients. Un proverbe al-Malik dit "les Marches Dorées de Tarif sont dures par nécessité".

La fille de Munir ibn Tarif, de son premier mariage, épousa Kansbar Caspari, président de la Corporation Bashshar. La corporation prit finalement le contrôle politique d'Istakhr, qui était dévastée après des années de guerre de clans entre deux puissantes maisons, les Aswad et les Hashim. La lignée de Tarif issue de son second mariage allait de son fils ainé à sa petite-fille, Almira (2647-2723), qui prit époux dans le clan al-Malik (négociants en laine, et marchands interstellaires). Almira transmit à sa descendance les secrets des dernières révélations de Munir ibn Tarif, se servant de la mémoire et de la tradition orale pour préserver ce qu'il lui avait enseigné. Ainsi, les al-Malik devinrent les porteurs de la semence de cet esprit clairvoyant, désirant élever l'humanité avec un contrôle interne total sur les calamités de l'âme. Les al-Malik, sous l'influence d'Almira, devinrent "scientifiquement mystiques", comme des membres de la famille se plurent régulièrement à le dire par la suite. Bien que de nombreux écrits de la famille aient été perdus, les al-Malik peuvent retracer le chemin des générations jusqu'à leur fondateur. Pendant 600 ans, les al-Malik vécurent sur Istakhr, remarqués pour la supériorité de leur laine (conçue génétiquement), et pour leur proéminence occasionnelle dans des affaires. Leurs fortunes connut des hauts et des bas, mais ils devinrent un clan conséquent.



rif Abdul Salam al-Malik le Pieux

e premier membre important de la famille fut Arif al-Malik le Pieux (3390-3480). Il mena les intérêts commerciaux de sa famille jusqu'à ses vingt-deux ans, âge auquel il s'en fut dans le désert d'Istakhr, répondant à un appel intérieur. Là, d'après ce qu'il en rapporta, la volonté de son ancêtre, Munir ibn Tarif, lui fut révélée en trois jours et trois nuits. Il en revint deux ans plus tard avec l'Appel de l'Amoureux, une suite de révélations qu'il livra sur la place du marché. En appelant à ceux qui l'écoutaient pour vaincre les chaines des préjugés et de l'ignorance, il acquit immédiatement des adeptes, appelés Les Danseurs Blancs (ou Mawla) par les historiens. Leur révélant les traditions orales de son ancêtre, il les dirigea dans des exercices de purification pour rejeter "la vieille voie". Les enseignements de Tarif se mêlèrent à d'anciennes traditions ésotériques, générant une petite secte de dévots.

Ce fut durant son "Exil de Shaprut" (3407-3409) qu'Arif écrivit La Démocratie du Vent et des Étoiles, appel à un parlement universel représentatif de tous les Mondes Connus. Ce travail servit aux divers intérêts corporatistes, qui commencèrent lentement à organiser la Seconde République. Se penchant en arrière, sur les démocraties Terriennes des 19ème et 20 ème siècles, ainsi que sur les arrangements sociaux de diverses sociétés non humaines ou shamanistiques, Arif en appela le devoir de chaque sentient d'accomplir son potentiel. Cet appel fut particulièrement entendu dans l'esprit de ce temps, où la Synthèse du Destin de Galdwin et le Parlement de la Volonté de Morrif préconisaient déjà une république pour remplacer l'état fragmenté de l'humanité interstellaire.

Certains voient en Arif un personnage religieux. Il s'en est toujours défendu, considérant les enseignements de Zenon comme suffisant à alimenter un millier de futures religions. Il n'était qu'un homme éveillé, suivant "le Chemin de Tarif". Les autorités locales, dirigées par Nawar Caspari, le craignaient. Par deux fois, elle lui envoya des assassins. A chaque fois, les assassins se convertirent aux visions de Arif. Finalement, Arif mena ses suivants dans la capitale d'Istakhr, Samarkand. Les masses suivirent Arif. Les autorités effrayées émirent quelques tirs, mais à la fin de la journée, Arif tenait la capitale. Sous les applaudissements du peuple, il se déclara le Premier Représentant de la République Universelle.

Les propriétés Bashshar sur Istakhr tombèrent entre ses mains. Nawar Caspari, la "Fleur de Criticorum", se rendit au vainqueur, prête à mourir. Elle tomba sur le cul [1] quand elle l'entendit l'appeler sa cousine. "Alors que la lignée des ainés de Munir ibn Tarif héritait des pouvoirs et des richesses de l'univers, les plus jeunes grandirent, marchands de laine, parmi le peuple. Maintenant, ma cousine, ne réuniras-tu pas la semence divisée de notre lointain père?". Nawar acquit soudain une perception plus intime et plus précise de Arif, et lui répondit que oui, elle gouvernerait à ses cotés. Les al-Malik devinrent ainsi les gouverneurs d'Istakhr, ainsi que les dirigeants des vastes propriétés Bashshar. Les idées républicaines de Arif al-Malik se répandirent, et il se servit de son immense fortune pour construire des écoles, des universités, pour des travaux publics, ou pour placer des fondations pour la république en consolidant les idées d'une démocratie universelle. C'était un homme étrange, très respecté dans sa vie, élu Président d'Istakhr six fois, et finalement la population lui octroya le titre de "Duke" (amir). Sur Istakhr, amir a des connotations de "Protecteur", un titre qu'il porta les deux dernières années de sa vie. L'idée d'une Seconde République était presque universelle au moment de sa mort.



zhara al-Malik, la Fleur de la Seconde République

endant la Seconde République, les al-Malik étaient souvent des représentants pour leurs mondes, quand ils n'employaient pas leur énergie dans l'empire marchand. La Corporation Bashshar fut absorbée (ainsi que plusieurs autres corporations al-Malik) par les Technologies Stellaires Monlux, qui produisaient la Terracite, utilisée dans les constructions de la Seconde République. C'est à ce moment que la réputation de grande famille marchande des al-Malik commença. Défenseurs d'idées républicaines, leurs bonnes œvres leur gagnèrent une réputation de bienfaiteurs. Ils restèrent de façon héréditaire Ducs d'Istakhr, bien que la famille s'installa sur Shaprut, où elle avait de nombreuses propriétés. Appelée le Second Exil de Shaprut, cette période vut la solidification du pouvoir familial sur Shaprut et Criticorum, tandis que des parents plus éloignés demeuraient sur Istakhr, y influençant peu le cours des événements.

Azhara al-Malik, une duchesse de grand savoir (3670-3768), repoussa les barrières entre l'art subjectif et objectif dans ses études, se découvrant des pouvoirs innés de prophétie. Ceux-ci, prétendit-elle, avait été codés génétiquement dans sa famille par Munir ibn Tarif. Explorant les "Voies de la Potentialité", comme elle les appelait, elle en vient à une conclusion alarmante. Elle réinvestit sa fortune dans des domaines qui surprirent tout d'abord sa famille, mais qui se révélèrent des choix sages pour les siècles à venir. Azhara pressentait la Chute de la Seconde République. Comprenant qu'elle serait inévitable, elle prit des mesures drastiques. Interrogée sur les chances de sauver la République, elle répondit à un sénateur qu'il y avait un moyen. Il revint le lendemain pour l'apprendre. La femme, âgée de quatre-vingt-dix-huit ans, était morte une heure plus tôt. Dans une boîte enveloppée de papier cadeau se trouvaient quelques graines et le mot : "Plantez profondément pour le dur hiver". Certains membres de sa famille se souvinrent de son avertissement, et quand les nobles détruisirent la Seconde République, les al-Malik mirent divers sénateurs, politiciens, philosophes, et partisans hors de danger.

Certains surnommèrent injurieusement cette cour de réfugiés "La Troisième République", mais les al-Malik prirent ce titre avec fierté. La famille se regroupant avec les corporations et les politiciens qui avaient échappé à la prise de pouvoir des nobles, l'alliance entre les al-Malik et la Ligue commença. Pendant cette époque, chacun maintenait l'autre en vie, tant les ennemis des héritiers de la Seconde République étaient nombreux. Quelques troupes al-Malik participèrent à l'attaque sur Byzantium Secundus, pour la libérer de rebelles, et au grand dam de la maison, au moins un des membres proéminents de la famille était présent lorsque les Dix mirent à bas les institutions républicaines.



ahimat al-Malik, le Lion de Shaprut

orsque les Âges sombres s'étendirent sur les Mondes Connus, les al-Malik consolidèrent leur pouvoir sur Shaprut et Criticorum. Pourtant ce pouvoir faiblissait vite. Des maisons nobles plus modestes (les Ghaiji et les Dandin) menaçaient leur autorité sur Shaprut. Les Scravers [2] devinrent une véritable puissance, et de grands domaines de l'économie tombèrent entre leurs mains. Le déclin était partout. Leurs idées républicaines semblaient désuètes, et des soulèvements de population ébranlaient la maison. C'est en cette période chaotique que naquit Rahimat (4332-4414), un cousin au second degré du dirigeant de la maison. Cherchant la sagesse parmi les vestiges de la Seconde République comme au contact de races non-humaines, il fit une étrange découverte. Parmi les al-Malik survivant sur Istakhr, souvent à peine au-dessus d'une noblesse rurale ou d'éleveurs de bétails, il y avait ceux qui possédaient la tradition orale, dans le texte, du célèbre Tarif. Ceux qui se souvenaient étaient de branches inférieures de la famille.

Rahimat al-Malik étudia tout le savoir qu'il put avant d'entamer son ascension des Deux Montagnes, un chemin qu'il ne révèlerait que par la suite à ses suivants. La Voie des Trois Montagnes (ou Bay'ho len Itka Tu) avait connu une première tentative par Arif, mais elle était déjà clairement présente dans le code caché de Tarif, comme le révéla plus tard Rahimat. Néanmoins, il fut le premier à en formuler l'idée de philosophie vivante aux al-Malik. Questionné, Rahimat expliqua que le Bay'ho len Itka Tu avait toujours existé, et qu'il était parfaitement exprimé dans la poésie de Ban'on Be'n Kilou, un poète du 25ème siècle. L'idée de base de la Voie est que la creation est, en fait, le Pancréateur incarné. La Voie enseigne le respect pour toutes choses, mais a également un coté froid et impitoyable. Puisque toutes les choses ne font qu'un avec la Déité, rien n'est véritablement mauvais ou bon. Les choses se contentent d'être. Devenir un noble illuminé requiert de se confronter aux nombreuses facettes de la création.

De retour à Shaprut, Rahimat se servit de ses connexions familiales pour amasser une immense fortune, suivant au jour le jour les opérations de leurs entreprises. Travaillant comme consultant dans le Palais de Shaprut, ils convertit lentement le personnel de cette impénétrable forteresse à sa façon de penser. Un jour, il jeta le Duc Sohrab al-Malik hors de l'enceinte du palais, et peu le suivirent. Mais le Duc avait ses ressources, et ses serviteurs vinrent avec des troupes armées. Laissant le palais à ses partisans, Rahimat se rendit plus loin à l'intérieur de la planète. Après avoir levé une armée de suivants disciplinés, il frappa. Dans une série de manœuvres militaires célèbres pour leur génie, il détruisit les armées al-Malik en un an. Le Duc Sohrab al-Malik fut massacré, et Rahimat s'auto-proclama duc. La branche inférieure prit ainsi la place de la branche dirigeante (Malédiction de Nawar).

Rahimat fit des réformes durables. Il enseigna les traditions orales à la famille, tout en créant le magnifique langage par métaphores aujourd'hui employé au quotidien par les al-Malik (maintenant connu sous le nom de La Langue Gracieuse). La Voie des Trois Montagnes fut révélée aux nobles al-Malik et à ceux qui en valaient la peine. Il mit en vigueur des exercices spirituels et mentaux, et déclara que la Troisième République était dans tous les cœurs. Physiquement imposant, Rahimat pouvait supporter de grandes douleurs. Après deux ans de pouvoir, il s'allia aux Dandin contre les Ghaiji, puis procéda à la destruction des Dandin dans l'heure de la victoire. "Un loup n'aime pas avoir des chats dans son refuge," dit-il à cette occasion. Ensuite, inquiété par le pouvoir des Scravers dans tous les domaines sur Shaprut, Rahimat les infiltra avec ses propres assassins, tuant leurs dirigeants. Après deux ans, les Scravers, décimés par le pouvoir de Rahimat, se retirèrent. Ce fut la seule fois de leur histoire que les al-Malik firent la guerre à un membre de la Ligue.

En 4460 il prit Istakhr en une attaque surprise. Exterminant la maison royale locale des Cestmir (sauf le poète Lysandre), il rendit aux al-Malik leur vieux monde. "Istakhr était une très belle femme avec la place du marché pour dot," disait-il fièrement, "Comment aurais-je pu la refuser?"
Sur la fin de son règne, Rahimat survécut à une alliance de nobles déshérités dirigée contre lui, reprenant Shaprut lors d'un combat sanglant. Après cela, il laissa à la tête de la maison son fils, Nadir. Il s'en fut, "cherchant la Troisième Montagne", et ne revint jamais. Les traditions de Rahimat ont changé la cour, il y a intégré des hommes sages et clairvoyants. Même ses ennemis reconnaissaient sa sagesse. Les plus pauvres des al-Malik d'Istakhr, réduits au mieux à l'aristocratie rurale, virent soudain leur fortune s'élever. Rahimat avait épousé une lointaine cousine d'Istakhr, Zubeida, et il rétablit l'équilibre du pouvoir au sein de la maison. Cependant le départ de cette forte présence laissa la famille dans le désarroi. Pendant une génération, aucun dirigeant fort n'émergea.



sim al-Malik, Le Sabre d'Istakhr

e petit-fils de Rahimat grandit avec les richesses de la place du Marché d'Istakhr à ses ordres, faisant des al-Malik la plus riche des familles royales. Rassemblant ses forces, Asim attaqua Aylon, dont les Keddah étaient les régents. De là, il rassembla une flotte conséquente d'appareils al-Malik et de la Ligue Marchande, et prit Cadavus (perdue ensuite par son fils Kurush - tout comme les coordonnées de saut à partir d'Aylon). Finalement, en 4490, il tenta de conquérir Byzantium Secundus. Les autres maisons royales craignirent un rétablissement de la République. Affrontant la flotte Hazat-régence, il trouva la mort dans le système de Pyre. Le reste de sa flotte se regroupa à Criticorum.



ahir Majnun al-Malik le Maudit

roisième fils de Manara aux Trois Malédictions, Tahir (4530-4593) était un guerrier né. Pendant sa jeunesse, en escaladant la Première Montagne, il pénétra dans les ruines d'une race préadamite sur Nullepart[3]. Là, fixant l'architecture et les symboles non humains, il eut une vision. Toute chose était énergie, et toute énergie dévorait moins d'énergie en un cycle constant. Une à une les étoiles s'éteignaient, et l'entropie dévorait l'univers. Tahir se trouvait silencieux, nu, et seul, dans un abysse. Il réalisa qu'en sacrifiant consciemment une petite partie de sa force vitale, il avait échappé à l'annihilation totale. Ouvrant les yeux, Tahir vit qu'il était à nouveau dans les sables mugissants de Nullepart. Aucune ruine n'existait. Convaincu qu'il avait reçu la clé du Chemin de Tarif, il revint à la cour. Egalement convaincu que le vide au-delà de ces énergies dévorantes le cherchait comme un amant, il le nomma al-Mannat, prétendant qu'il s'agissait d'une force féminine qui le cherchait. Par la suite, Tahir parla toujours de Réunion avec l'Amante.

Sarraj al-Malik, son frère, mourut en 4548. Bien que jeune, Tahir avait rassemblé une force sur Aylon. S'emparant du palais d'Istakhr, il se proclama Duc, tuant son frère Ahmad. Tout d'abord opposé aux prétentions impériales de Vladimir, Tahir frappa avec sa propre force pour s'emparer de Byzantium Secundus. Remportant d'éclatantes victoires, il fut finalement trahi par un Justinian au compte de la maison Alecto. Vladimir lui épargna la vie, et Tahir s'engagea à le soutenir.

Distribuant des terres et appliquant des réformes aux taxes, Tahir était initialement populaire chez le peuple. Il entama la grande réorganisation de la place du Marché d'Istakhr, qui emplit les coffres royaux tout en améliorant la protection de la Flotte Marchande. Tahir instaura les Mutasih, regroupant plusieurs agences publiques et de police en une. Les Mutasih devinrent finalement la police secrète des al-Malik, tant le Marché d'Istakhr pouvait être riche d'enseignements.

Mais Tahir, hanté par sa vision, désirait la réunion avec al-Mannat. Il la vit sous la forme de sa sœur, Kahana. Il l'épousa en secret, mais révéla finalement cette union au peuple. Ils eurent un fils, Zahid, "Le Sombre Prétendant". Tahir faisait parfois référence à lui-même en tant que "Rasul al-Mannat", le messager d'al-Mannat.

Des membres de l'armée, menés par le vizir Faysal, se révoltèrent. Ecrasant la rébellion, Tahir vit sa victoire comme un signe de grâce de l'Amante, et fit ériger une statue de al-Mannat sur le lieu par ses partisans. Ecrivant ses croyances ésotériques, il se mit à les pratiquer au grand jour. Un sacrifice était exigé pour nourrir les ténèbres entre les étoiles. Ceci, associé à sa tentative pour changer radicalement la Langue Gracieuse et les enseignements de Zenon sur les mondes al-Malik, provoqua une nouvelle révolte. Ja'far ben Sinhijah al-Malik, le dernier héritier de la vieille famille de Criticorum, frappa.

Les forces de Tahir étaient complétées par des Ur-Ukar. Malgré son armée plus grande, Tahir fut vaincu au champ de Mu'tasim. S'échappant de la débâcle de la bataille, il mena son vaisseau jusqu'à la traverse. Il ne reparut jamais, et ses derniers mots à son loyal suivant, Khalid, furent "Je pars rencontrer l'Amante dans les ténèbres entre les étoiles." Les plus nombreux croient qu'il l'a rejointe. En dépit de sa mauvaise réputation, ses réformes politiques et économiques durèrent longtemps. Son fils se réfugia au sein de la Maison Decados et périt en essayant de reconquérir le trône, douze ans plus tard.



istoire récente

a branche familiale, après une explosion initiale d'énergie créatrice (reflétée dans les arts), sombra dans un lent déclin. Regardés de plus en plus près par leurs ennemis, les al-Malik se maintenaient difficilement. Le pouvoir tombait entre les mains des vizirs et des généraux, tandis que la maison royale s'en éloignait de plus en plus. Finalement, une formidable femme, Al-Abbasah "Claudia" al-Malik (4803-4869), fille d'un exilé royal, reprit les choses en main. Elevée sur Aragon, un monde Hazat, elle avait étudié leurs méthodes militaires. A l'âge de 24 ans, elle mena une expédition d'exilés al-Malik et de mercenaires. Après sept mois de guerre civile, elle reprit le pouvoir au Duc Sufyan al-Malik. Elle ne le tua pas, mais le força à chercher la Troisième Montagne. Il mourut en exil sur Kijh[4] sept ans plus tard. Al-Abbasah épousa son neveu, le doux Tiraz al-Malik, un expert en agriculture. Elle reforma l'armée, et les al-Malik furent à nouveau une force à craindre.



abir al-Malik le Doré

e fils de Al-Abbasah, Jabir al-Malik le Doré (4850-4940) régna sur une époque d'apprentissage. Révisant le code des taxes, il instaura la Diwan, ou taxe sur la terre. Des projets publics ambitieux furent institués sous sa direction, et les écoles et universités fleurissaient. Jabir était un intellectuel, et la seconde moitié de son règne fut durement troublée par les guerres Symbiotes, qui dévorèrent une grande partie du trésor et gaspillèrent les forces al-Malik dans une lutte interminable. Les nombreuses et généreuses bonnes œuvres publiques lui ont attiré le titre de "Très Saint Jabir à la mémoire d'or".

Après sa mort, certains membres de la famille revinrent à un mode de vie décadent, mais son petit-fils le Duc Hakim al-Malik continue d'appliquer un fort pouvoir centralisé. Sa malchance fut de gouverner au temps des Guerres d'Empereur. Les guerres, associées aux guerres symbiotes, avaient épuisé la force militaire al-Malik. Au début, il était question dans la maison de le déclarer Empereur, mais les al-Malik ont rapidement soutenu la revendication d'Alexius pour le Trône Universel. Il y avait un certains nombres de raison à cela. Le Duc Hakim considérait que le meilleur moyen de former une Troisième République passait d'abord par une consolidation sous un Empire. De plus, les forces Hawkwood principalement tenaient Stigmata, qui était un bouclier contre les Symbiotes. Enfin, il était question qu'une al-Malik, Sœur Theafana al-Malik, serait Impératrice. Le Duc Hakim fut irrité quand Alexius n'épousa pas Theafana, et il a fait en sorte que son irritation soit connue. Un descendant de Tarif doit prendre part au Pouvoir Impérial - il s'est dédié à cette fin.







otes


[1] J'aime saloper mon propre travail! Je suis un nihiliste et je ne crois en rien! hahahaha!

[2] Pour le terme Scravers, comme pour de nombreux autres termes spécifiques à Fading Suns, nous sommes toujours à la recherche de traductions. Vous pouvez consulter à ce propos la page de traductions.

[3] Nullepart est la traduction de Nowhere, confer : [2]

[4] Kijh est la traduction de Kish, confer : [2]



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